PATRIMOINE LOCAL
L'inventaire du patrimoine de la commune a été réalisé entre 2009 et 2011 par des bénévoles de l'Association Petre Scritte (Jean-Christophe Liccia, Michel-Edouard Nigaglioni, Mireille Thévenin et Jean-Charles Ciavatti).
Il a permis de mettre en évidence la présence de nombreux édifices agricoles témoins d'une importante activité viticole, ainsi que des édifices religieux au mobilier riche et varié.
Inventaire architectural de Tomino :
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21 maisons construites entre le XVIe et le XXe siècle ;
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1 tour génoise édifiée sur le hameau de Poggio ;
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5 fours à pain (« forni ») ;
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2 moulins à ressence ;
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5 moulins à huile (« fragni ») ;
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2 moulins à vent ;
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1 four à chaux (« furnellu ») ;
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1 quarantaine de pressoirs à vin (« palmenti ») édifiés entre le XVe et le XIXe siècle ;
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2 bergeries (« mandrie ») ;
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1 église paroissiale ;
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1 confrérie ;
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7 chapelles dont une privée ;
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plusieurs tombeaux remarquables.
Eglise Saint Nicolas
L'église paroissiale Saint Nicolas, mentionnée dès le XIIe siècle, a subi plusieurs travaux d’agrandissement au XVIIIe siècle, ainsi que des travaux de restauration. L'édifice se développe sur deux niveaux, compte quatre chapelles latérales et une tour-clocher de plan carré. Remarquable grâce à sa façade baroque du XVIIIe siècle et par la présence de nombreuses œuvres réalisées par des artistes corses, italiens ou français, l'église Saint Nicolas est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 8 mars 1991.
Confrérie Santa Croce
Présente sur le plan terrier établi en 1770, cette chapelle de confrérie a probablement été restaurée en 1855 (date gravée sur une dalle intérieure). Sa façade antérieure, de style baroque comme celle de l’église Saint Nicolas, est percée d'un oculus circulaire surmonté d'un fronton en chapeau de gendarme. La façade a été rénovée en 2011.
Chapelle Saint Antoine
Située sur le hameau de Valle, la chapelle Saint Antoine est présente sur le plan terrier de 1770. Elle a été remaniée fin XIXe - début XXe siècle. Le grand parvis qui précède l'entrée de la chapelle est bordée de banquettes maçonnées.
Chapelle Saint Roch (Poggio)
Bien que son architecture soit caractéristique du XVIIe siècle, la chapelle, absente du plan Terrier de 1770, a probablement été construite entre la fin du XVIIIe siècle et le début XIXe siècle.
Chapelle Saint Roch (Maninca)
La chapelle Saint Roch a été construite vraisemblablement au XVIIe siècle et remaniée au XVIIIe avec la construction du maître-autel actuel puis au XIXe siècle avec la modénature de la façade antérieure.
Chapelle Saint Guillaume
Située sur le hameau de Costa, la chapelle Saint Guillaume est présente sur le plan terrier de 1770. Elle a été restaurée au milieu du XIXe siècle, comme en témoigne la date de 1868 peinte au niveau du retable.
Chapelle Saint Pancrace
Construite au XVIIe siècle, la chapelle apparaît sur le plan terrier de 1770 sous l’appellation de « San Bernardino » ; le cadastre napoléonien de 1862 mentionne quant à lui les deux appellations, San Pancrazio et San Bernardino, cette dernière ayant depuis totalement disparu. Le porche qui précède l'entrée de la chapelle a été probablement construit au cours du XIXe siècle.
Chapelle Sainte Catherine
La construction de la chapelle est estimée à la limite des XVIII et XIXe siècles. Son porche aurait quant à lui été édifié à la fin du XIXe siècle.
Depuis 2018, une association œuvre au maintien de ce patrimoine.
Tour génoise de Poggio
Édifiée dans la seconde moitié du XVIe, comme la plupart des ouvrages défensifs de ce type, la tour génoise de Poggio compte trois niveaux. Construite sur un promontoire rocheux, son premier niveau est légèrement taluté et se développe jusqu'au cordon au dessus duquel se trouve la porte d'entrée.
Tour carrée de Poggio
Cette "casa forte" de plan carré compte trois étages. Datable du XVIe siècle, différents éléments d'architecture (blasons sculptés aux pieds des voûtes de la grande salle...) font penser qu'elle est un peu plus ancienne que la tour ronde de Poggio située à quelques mètres seulement derrière elle. Les différentes extensions qui ont été rattachées sur trois des quatre faces du bâtiment, datent du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle.